Après les années COVID, durant lesquelles j’ai dû, à contrecœur, renoncer à nos défis sportifs, l’année 2023 marque le grand retour des aventures. Toujours accompagné de mes fidèles complices, Ludovic Hubler et Jean-Luc Brun, nous nous lançons un nouveau défi : un triathlon.

Nous participons cette année à la dixième édition du Natureman Var aux Salles-Sur-Verdon, au coeur du Parc Regional Naturel du Verdon. L’événement a rassemblé près de 2000 sportifs répartis sur 4 courses (Natureman L, Natur’M, Natur’Cross et Animathlon pour les enfants). Nous nous sommes inscrits sur le Natur’M. 1,6 km de natation, 48 km de vélo et 10 km de course à pied. Les paysages qui nous entourent sont splendides.

Seule la partie natation nous faisait vraiment peur. Faire le poisson dans l’eau, ce n’est pas franchement ma tasse de thé ! Le crawl étant trop technique, nous avons opté pour la bonne vieille brasse coulée.
Nous pensions être les seuls à oser cette nage, un peu plus lente mais tellement plus rassurante… Erreur ! Dès le plongeon collectif, on s’est vite rendu compte que beaucoup d’athlètes avaient eu la même idée.

Avec Jean-Luc, nous avançons au même rythme — même style, même souffle, même tête hors de l’eau. Résultat : on sort ensemble. Ludovic, lui, est juste quelques coups de bras derrière.
Après 43 minutes dans l’eau, la transition vers le vélo fut… épique.
Tituber, ne plus sentir ses jambes, chercher son équilibre… un vrai sketch aquatico-cycliste !

Le vélo aurait dû être une formalité. Mais trois jours avant la course, un virus m’a cloué au lit, incapable d’avaler quoi que ce soit. Autant dire que je n’abordais pas l’épreuve avec le plein d’énergie… et je vais le payer cher, dès le deuxième tour de piste.
Je vois mon ami Jean-Luc me rattraper, puis s’éloigner, mètre après mètre. Impossible de suivre. C’est le début d’une longue descente… ou plutôt d’une montée vers la souffrance.

Il me reste pourtant dix kilomètres de course à pied — dix interminables kilomètres — qui se transformeront vite en marche active plus qu’en véritable footing.

Je suis à bout de force. Chaque pas devient un combat, chaque souffle un petit miracle. Mais au fond, c’est aussi ça, le goût du défi : apprendre à avancer, même quand le corps dit stop.

Le triathlon est achevé en 4h49 et avec, un nouveau défi sportif en compagnie de mes amis.
La récupération sera une bonne partie de franche rigolade.